sept
5
Azemmour devenue anarchique…
Les trottoirs qui sont normalement aménagés pour qu’ils soient utilisés par les piétons n’ont plus cette vocation au niveau de la ville d’Azemmour.
Le phénomène du squat des trottoirs à Azemmour ne cesse de s’amplifier et de causer énormément de désagréments aux piétons et aux automobilistes.
Ainsi, en cet été, le centre-ville est devenu un lieu complètement monopolisé par les marchands ambulants et même par les propriétaires des magasins qui font souvent des extensions de leurs locaux. Ce qui devient encore plus grave, c’est le squat des chaussées. Les automobilistes ne trouvent qu’un petit et difficile passage pour la circulation. Si par malheur, vous touchez ou vous faites tomber l’un des produits étalés sur le trottoir ou sur la chaussée, une »horde de squatteurs vous tombent dessus », par solidarité, comme si vous étiez fautif et que ces gens-là sont dans leur droit le plus absolu! Même les marchands «normaux» n’ont plus de place devant leurs magasins. Cet état de fait a engendré des dépassements dangereux: plusieurs bagarres, agressions, vols et accidents.
En plus de ces problème, la ville étouffe et la circulation automobile devient très difficile. Le stationnement des bus et des taxis urbains en plein centre-ville crée un encombrement difficilement gérable par les agents de l’ordre. Des »stationnements pairs et impairs », des véhicules garés sur… le trottoir, des tracteurs qui circulent librement en ville, tels sont quelques indices qui démontrent le calvaire que vivent quotidiennement les Zemmouris. Que dire encore de la vente du pain sur la chaussée, exposé aux microbes et au gaz d’échappements des véhicules? Faut-il attendre que des gens soient intoxiqués pour réagir? Pis encore, une bonne partie des trottoirs, même tout près des administrations, est squattée par des charrettes. Car ces charrettes à traction humaine sont très sollicitées pour le transport de divers produits. À tel point qu’il est difficile de circuler à Azemmour sans croiser un pousse-pousse. Ils sont0 partout dans la ville. Bref, c’est l’anarchie totale. Ainsi, le comportement « sauvage » et le non-civisme des squatteurs des espaces publics sont devenus flagrants. Et, devant le mutisme total des responsables, tous genres de produits sont étalés de part et d’autre de la voie publique.On trouve de tout, des brouettes, des caisses de fruits et légumes, des articles ménagers, des vêtements… Des propriétaires de cafés qui manquent d’espaces à l’intérieur de leur local, transforment ces trottoirs en une terrasse où des clients s’adonnent à leurs jeux préférés, entourés d’une myriade de spectateurs.Les piétons sont contraints d’emprunter la chaussée qui est elle-même encombrée par le stationnement anarchique des voitures.
Cette situation accablante à laquelle se livrent les habitants de cette pauvre ville au quotidien est des plus navrantes. «L’étalement des marchandises pêle-mêle sur presque tous les espaces m’exaspère…». « En dépit de l’ampleur du problème, je me demande pour quelle raison les autorités locales n’ont pas agi pour mettre un peu d’ordre. Pourtant, les services de sécurité ont mené une campagne en ce sens, il y a quelques mois, qui a eu ses effets escomptés. Malheureusement, elle n’a pas duré longtemps. D’ailleurs, dès que les commerçants concernés ont constaté le relâchement des agents mobilisés, ils ont repris leurs mauvaises habitudes», témoigne un citoyen. Le squat des trottoirs au niveau de cette ville affecte sérieusement sa vocation touristique.
Aucune considération pour les citoyens
Tout le monde sait que le squat de la voie publique est interdit par la loi. Cependant, en l’absence d’un contrôle rigoureux et d’une application ferme de la réglementation régissant ce chapitre, les cas de dépassement ne cessent d’accroître. Hormis le squat des trottoirs par les commerçants, l’on note un autre type qui prend de plus en plus d’ampleur à travers la ville. Il s’agit de l’installation de barrières pour interdire le stationnement des véhicules. Ce type de squat de la chaussée n’est plus propre aux commerçants, des particuliers, faisant régner leurs propres lois, se sont mis de la partie, sans aucune considération pour les autres citoyens.
Mr Abdelmajid Nejdi | LE MATIN